Les Revenants

J’ai lu  le  premier volume de la  tétralogie des Revenants de Jean Molla,  Il s’agit du  Sort d’éternité, un des livres réclamés au CDI par Clément, Chloé, Mathilde, Kévin et cie. J’ai été transportée dans le petit village de  Comberoumale, écrasé sous la chaleur  étouffante de l’été, et j’ai vraiment aimé.

Bon, c’est de la fantasy et c’est à la mode mais c’est aussi du fantastique historique et c’est bien écrit et assez facile à lire, avec des chapitres très courts qui s’enchaînent. C’est l’histoire de Quentin et de  Nicolas, deux ados qui viennent en vacances avec leur mère dans un superbe manoir de Dordogne. Ils font la connaissance de Violaine de Baronnet, leur très vieille et très étrange voisine. Leur maison est celle qui a été occupée 500 ans auparavant par Jacques Guernière, un riche drapier brûlé pour sorcellerie en 1461.

Le point fort du roman, c’est l’alternance à chaque chapitre de deux histoires bien évidemment liées mais  distantes de plus de cinq cent ans.  Les rebondissements et les liens entre  ces deux récits donnent un rythme trépidant à l’histoire . Il se passe quelque chose à chaque chapitre et l’auteur ne nous laisse guère respirer entre deux péripéties, entre les deux époques. L’histoire est très habilement construite et les deux récits se complètent à merveille

Les personnages des ados n’ont rien d’exceptionnels mais j’ai beaucoup aimé la Galafre. (j’adore en général les personnages féminins des romans du  Moyen-Age). La Galafre n’est pas le personnage principal ; elle est la mère de Violaine, l’héroïne qui traverse tout le roman. Les références historiques sont bien vues et apportent un vrai fondement  à l’histoire, particulièrement avec le terrifiant récit de Gilles de Rais.

Le tome 2 La Tentation de L’ombre est encore plus mouvementé. Il me fait un peu penser au Da Vinci Code, avec des aventures et des énigmes à chaque page, à travers les quatre coins du globe, à la poursuite des cinq morceaux de la terrifiante statuette de Baalzébuth perdue depuis le début des temps. Dans ce deuxième volume, on voyage moins dans le temps qu’a travers la planète, De Paris à Boston, en passant par la Micronésie et le fonds des océans. Plus loin et plus fort encore, on est même entraînés dans les micro-circuits des réseaux ADSL de l’Internet.

L’histoire est bien plus sombre, à mi-chemin entre le satanisme et l’ésotérisme. Le Diable, sous le rictus de l’épouvantable Azael, le démon qui a pris possession des adolescents  risque de surgir à chaque page qu’on tourne. Les chapitres sont toujours aussi courts, et  on se débat sans cesse entre le Bien et le Mal sous l’emprise des réincarnations et des possessions. Les amateurs de gothique adoreront. Les ados aussi.

Je vais attaquer le 3eme volume. Le quatrième ne sort qu’à l’automne 2008.